Les origines du bouchon de liège

Le bouchon de liège, un petit détail au grand impact ! Découvrez son histoire et son lien avec les forêts du Golfe de Saint-Tropez.

Tout, tout vous saurez tout sur le bouchon,

 

Si vous voulez en savoir plus sur nos bouchons, vous êtes au bon endroit ! Le bouchon de liège trouve son origine dans l’Antiquité, où il était déjà utilisé par les Grecs et les Romains pour sceller des amphores de vin et d’huile. Cependant, son usage moderne dans les bouteilles remonte au XVIIe siècle, grâce au moine Dom Pérignon, qui aurait popularisé son utilisation pour le champagne en remplacement des chevilles de bois. Issu de l’écorce du chêne-liège, principalement cultivé au Portugal et en Espagne mais aussi chez nous dans le Var, ce matériau naturel est prisé pour son élasticité et son imperméabilité, garantissant une conservation optimale des vins et spiritueux.

 

….. 1 – L’apparition du bouchon de liège dans l’histoire,

 

La nature du liège : 

Le liège est l’écorce du chêne-liège, un arbre qui pousse principalement dans les régions méditerranéennes comme la nôtre. Il est composé d’alvéoles contenant du subérine, une substance qui rend le liège imperméable, élastique et résistant aux moisissures.

Autour de Saint-Tropez, des forêts ancestrales abritent des chênes lièges cultivés depuis des siècles. Ces forêts ne sont pas seulement une ressource économique : elles jouent un rôle écologique crucial en préservant la biodiversité locale et en luttant contre l’érosion des sols. En effet, 80 % de la production mondiale provient du Portugal et d’Espagne, mais la France, notamment autour de Saint-Tropez, possède des forêts historiques de chênes lièges. Au 19ème siècle nous étions une région très productrice et exportatrice.

La première écorce d’un chêne-liège peut être prélevée après environ 25 ans de croissance. Ensuite, l’écorce est récoltée tous les 9 à 15 ans, sans abattre l’arbre. Le chêne-liège possède une écorce épaisse et spongieuse qui se régénère naturellement après chaque récolte.

 

Avant le liège : les civilisations antiques

Les civilisations antiques, comme les Égyptiens et les Romains, utilisaient des bouchons en argile ou en cire pour sceller les amphores. Les artisans utilisaient également des bouchons de bois liés par des cordes, mais leur étanchéité laissait à désirer.

 

Le tournant au 17ᵉ siècle : Dom Pérignon introduit le liège

Avec l’essor du vin en bouteille (vers 1630), les viticulteurs recherchent un matériau plus fiable. C’est Dom Pérignon, célèbre moine bénédictin, qui aurait introduit le liège pour sceller les bouteilles de champagne. Son choix s’explique par les propriétés naturelles du liège et sa disponibilité dans le bassin méditerranéen.

 

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….. 2Le parcours du chêne-LIège à votre bouteille,

 

Du liège brut au bouchon parfait : 

 

….. 1 – Séchage et stabilisation

Après leur récolte, on laisse les plaques d’écorce sécher naturellement à l’air libre pendant 6 mois à un an. Ce séchage permet au liège de perdre son humidité initiale et de stabiliser sa structure.

 

….. 2 – Cuisson et nettoyage

Les plaques de liège sont ensuite bouillies dans de grandes cuves d’eau chaude. Cette étape a deux objectifs : assouplir le matériau pour faciliter sa transformation et éliminer les impuretés naturelles. La chaleur aide également le liège à retrouver sa forme initiale et à augmenter son épaisseur.

 

….. 3 – Tri et découpage

On trie les plaques en fonction de leur qualité et on utilise uniquement les parties les plus homogènes et sans défaut pour fabriquer des bouchons naturels. Ensuite, on découpe ces plaques en bandes pour préparer la production.

 

….. 4 – Perforation des bouchons

La fabrication des bouchons commence par une perforation cylindrique dans les bandes de liège. Chaque cylindre obtenu devient un bouchon brut, que l’on perfectionnera ensuite.

 

….. 5 – Ponçage et calibrage

On ponce les bouchons bruts pour leur donner une forme parfaitement cylindrique et une surface lisse. On les calibre également pour assurer une taille uniforme et un ajustement optimal dans le goulot des bouteilles.

 

….. 6 – Traitement et finition

Certains bouchons reçoivent un traitement spécifique pour renforcer leur étanchéité et leur durabilité :

Traitement de surface : application de paraffine ou de silicone pour faciliter l’insertion et l’extraction.

Désinfection : élimination des micro-organismes pour éviter les défauts tels que le goût de bouchon.

 

….. 7 – Marquage

On peut graver les bouchons au laser ou les marquer à chaud avec le nom du domaine viticole, une date ou un logo, ce qui ajoute une touche d’élégance et de personnalisation.

 

Le liège et les bouchons dans le Var

 

Voici un extrait du livre « Gassin » de Guy Leduc :

Le chêne-liège, «lou suve» en provençal est un des arbres emblématiques des Maures. Il pousse dans l’aire méditerranéenne, aime le soleil, la lumière, les climats tempérés et les sols pauvres en calcaire. C’est pourquoi, on le trouve dans ce massif cristallin fait de roches métamorphiques et dont le calcaire est totalement absent. Il a fière allure, peut atteindre une dizaine de mètres de haut, mais, surtout, son tronc noueux peut se parer de multiples couleurs, du gris à l’état naturel, au rouge lie de vin après la récolte de son écorce.

Depuis la Préhistoire le chêne-liège fascine. Voilà un arbre dont on peut enlever l’écorce, sans qu’il meure ! C’est même le seul végétal capable de résister à l’incendie avec la vigne ! Et surtout, il possède de multiples propriétés : la légèreté, l’isolation thermique, acoustique et vibratoire. Bref, c’est un matériau extraordinaire dont les hommes ont su très vite tirer partie.

A travers les âges son emploi a été extrêmement varié : indispensables flotteurs pour la pêche, couverture des toits, semelles de chaussures, récipients de toutes sortes pour entreposer céréales, légumes secs ou le sel, ruches pour les abeilles et bien sûr bouchons pour les tonneaux, amphores, bouteilles, pots et autres réserves de liquides.

le bouchon de liège

La bouchonnerie de La Garde-Freinet

Au XIXeme siècle, dans les Maures l’industrie du liège explose faisant la prospérité de nombreux villages. Les bouchonneries se multiplient produisant des bouchons de toutes tailles et de toutes formes, exportés dans le monde entier. Le village de la Garde-Freinet se consacre presque exclusivement à cette industrie jusqu’à devenir la capitale du bouchon.

A son apogée, dans les années 1870, le village compte près de 30 fabriques de bouchons, de la petite entreprise familiale à la grande manufacture. Cette industrie emploie jusqu’à 700 ouvriers, hommes, femmes et enfants. Ce prolétariat ouvrier français ou étranger, s’organise et l’on voit apparaitre grèves et luttes pour des augmentations de salaire.

Véritable moteur de développement économique, la bouchonnerie transforme le bourg agricole en une riche cité industrielle. Le village s’agrandit, plusieurs quartiers se construisent et la population compte alors près de 3000 habitants.

Mais l’éloignement du village au reste de la France et la concurrence étrangère entraînent le déclin progressif dès la fin du XIXe siècle”

 

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Issu des forêts ancestrales de chêne-liège, le bouchon de liège traverse un processus minutieux avant de sceller nos bouteilles. Plus qu’un simple accessoire, il est un gage de qualité, préservant le vin tout en respectant l’environnement. La prochaine fois que vous déboucherez une bouteille, souvenez-vous du voyage exceptionnel de ce petit cylindre naturel, du cœur de la forêt à votre table.